top of page

Jean-Claude Villain

Jean-Claude Villain, damier de silence et parole

Essai de Chantal Danjou

L’ Harmattan, 2003

La poésie de Jean-Claude Villain suit un itinéraire toposensible qui le conduit de terres froides -Mâcon où il est né- au rivage méditerranéen qui se laisse pressentir derrière la colline chargée de pins et d’oliviers qu’il habite dans le Var.

Il effectue dès lors un voyage tant mental que géographique qui, comparable à celui que vécut Icare dans son accession à la connaissance, le conduit inlassablement des ténèbres à la lumière, vers ce soleil tantôt malfaisant, entraînant la mort paradoxale du héros, expression du tragique méditerranéen, tantôt bienfaisant par la lucidité qu’il dispense.

Cheminement langagier aussi de ce poète qui, d’une écriture lyrique, du chant inscrit dans le désert, vient à une plus grande sobriété qui côtoie l’indicible, une rétention du dit qui suspend la parole pour l’engager dans le silence...juste mesure qui met en valeur ce qui a été dit et refuse le risque de pervertir le poème par l’inutile discours.

bottom of page